Contrairement à l'anglais et au français, le kobold possède une
série complète de rétrophoriques.
Je ne suis pas sûr du terme. Le relatif simple introduit un complément
circonstanciel du complément d'objet, tandis que le rétrophorique
est le premier terme d'une proposition accusative. Exemples :
(*) Et non : xa oya ya amenewøte ou
xa oya ameneya, redondants;
cp (Celui) qui vivra verra.
Autre formule : xa weyoamene, "comme les non-penseurs".
Ou encore :
Taxikogiyøme axa yominoyaye.
Je raisonne non-comme un mal-comprenant (i-e un imbécile, cf "mal-voyant")
NB 1 : axa yominoya = comme si j'étais une idiote
axa yominoyaye = comme le font les idiots
NB 2 : en fait, on devrait avoir ici :
Ataxikogiyøme weyominoyaxa , "je ne raisonne pas comme les
imbéciles", puisqu'il n'y a pas de proposition complète (sujet + verbe)
après axa.
Il s'agit donc plus d'un suffixe de cas antéposé que
d'un véritable relatif.
Mais on peut soutenir que "comme" n'est pas un relatif et
qu'on devrait avoir dans tout ce paragraphe simixa, "pareillement" :
Taxikogiyøme asimixa weyominoyaye.
En effet, si l'on dote d'un verbe la seconde partie de la proposition,
on obtient :
Taxikogiyøme asimixa yi* yominoya taxikogiwøte.
Je raisonne différemment que les imbéciles raisonnent.
Ce qui peut correctement être abrégé en :
(*) yi et non ye, le "que" français étant un comparatif;
mais le -ye de NB1 est un référentiel.
Et on objecterait ensuite que d'autres relatifs peuvent être alourdis
avec simi- (ex : Muveyeme simitu muveyate,
"je vais à la même destination qu'il est allé", au lieu de
Muveyeme tu muveyate, voire Muveyeme yatetu.). Par conséquent,
ce simi est également inutile :
On objectera encore que axa veut dire "nullement", et que
yuxa ("autre"+ "manière" = "autrement") est plus adéquat :
Taxikogiyøme yuxa yominoyaye.
Cependant, comme yuxa est plus faible qu'axa (car
supposant qu'un mal-comprenant parviendra à quelquechose par une voie
différente...), il vaut mieux dire dans ce cas :
Ce qui s'abrège en : Taxikogiyøme axa weyomiye.
Suite :
Seyayeme yeza yeseda xa seyayate yeza yemeda.
Seyayeme yeza yeseda yatexa yemeda.
Je te dis cela comme il me l'a dit / comme lui à moi.
Muveyume xa agono koyayi.
J'irai sans que nul ne le sache ("à l'insu de tous")
NB : la locution conjonctive est sans que. Le français
emploie ici une négation de trop (sans + nul). En toute logique,
on pourrait aussi dire : xa gono ayayi, "au su de personne"
(comme en anglais : without the knowledge of everybody / to everybody's
knowledge).
Mais, d'une part, xa agono koyayi est plus euphonique, et, d'autre
part, c'est sur la discrétion qu'insiste cette phrase, plus que sur
le nombre de ceux qui ne sont pas dans la confidence.
Des puristes objecteront que "sans que" étant une locution conjonctive,
et non un subordonnant,
il faudrait dire : Muveyume ka agono koyayi,
voire : Muveyume agonoka koyayi.
Suite; relatif modal rétrophorique :
Anoyayeme xaye i yoho lebeduzeyate o guneza.
Je ne comprends pas comment ce type(-ci) a emballé cette fille(-là).
(1) yuso : optatif futur, réponse polie à -yume.
Litt : Je souhaite que tu le feras.
Le français donnerait Fais-le!,
n'ayant ni futur au mode impératif, ni mode optatif
(sauf cet équivalent, sans futur non plus : Je souhaite que tu le fasses.).
Pour la parenté des modes irréels et du temps futur, notez que le mode conditionnel n'existant pas en latin, les langues néo-latines
l'ont tiré du futur de l'indicatif (fr je chant-er-ai/-ais, esp cant-ar-é/-ía, it cant-er-o/-ei).
Le latin avait lui-même tiré son futur d'une périphrase de l'impératif :
canemus = canere habemus = nous avons à chanter.
(2) "Ton habitude de déplacer" = mori yesewa mumuveye (= mori ye mumuveyese = l'habitude que tu (as de) déplac-es (-er)), d'où le ye comme traduction de
"de" et non le génitif wa (Un wa à cet endroit viendrait d'un
mori mumuvewa, "l'habitude qu'on a déplacée", ce qui ne veut pas dire grand-chose).